Plastique
deux articles sur les bijoux en plastique
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Bijoux en plastiques
Francis MICHEL
Introduction
Les bijoux plastiques n'ont pris un certain essor que dans les années '30 avec l'Art Déco ; avant cela la production fut relativement artisanal. Jacob Bengel, en Allemagne, Auguste Bonaz en France et Ron et Ester aux Etats-Unis furent les premiers à produire une quantité appréciable de bijoux en galalithe ou en bakélite. Ces bijoux de très bonne facture sont recherchés par les collectionneurs mais on trouve aussi des bijoux moins connus et de bonne qualité. On appréciera surtout le design et la finition. La plupart des plastiques anciens ne sont plus utilisés actuellement ; la bakélite et la galalithe demandent un travail manuel trop cher, le celluloïd est fait avec des matières naturelles chères et la lucite est remplacée par le plexiglas.
Historique (1, page 13)
1868: Celluloïd, acides nitrique et sulfurique plus cellulose, très inflammable, utilisé jusque dans les années '20.
1897: Galalithe, du grec gala, lait et lithos, pierre; protéines du lait (caséine et formaldéhyde).
1908: Bakélite, phénol et formaldéhyde, premier plastique entièrement synthétique inventé par Léo Bakeland. La Cataline est un produit similaire mais de couleurs plus vives (1, page 15). Les couleurs deviennent plus sombres avec le temps.
1929 Prystal, résine phénolique transparente mais s'assombrit avec le temps (devient ambre)(1, page 23).
1930: Lucite, plastique acrylique transparent mais aussi teinté.
Table d'identification ([2])
Nitrate de cellulose (Celluloïd...)
Peut sentir le camphre, peu résistante à la chaleur, s'enflamme.
Galalithe
Translucide, couleurs vive, poli un peu gras, ne s'électrise pas au frottement
Bakélite (Marblette, Cataline...)
Opaque, odeur, faible résistance aux chocs, résiste à la chaleur, ne s'électrise pas au frottement
Prystal
Translucide, couleurs vives, marbrures, pas très résistante à la chaleur
Lucite (Plexiglas...)
Transparente, très réfléchissante, peu résistante à la chaleur
Urée (beetle, Plaskon...)
Couleurs vives, objets moulés
[1] Donna Wassertrom & Leslie Piña, Bakelite Jewelry, Schiffer, Atglen 1997
[2] Lillian Baker, Plastic Jewelry, Collector Books, Paducah, 2003
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Les différents plastiques utilisés en bijouterie
Francis MICHEL
Novembre 2005
Les deux classes de plastiques
Thermoplastiques (TP) Thermoset plastics
Ces plastiques se ramollissent sous l'effet de la chaleur. On les livre généralement en granules ou en poudre (moulding powder). Les pièces sont moulées ou thermoformées (embouties à chaud). Certains thermoplastiques peuvent être retravaillés par découpage et polissage pour effacer les traces du moule.
Les principales classes de TP utilisés en bijouterie sont les cellulosiques, les styréniques et les acryliques.
Thermodurcissables (TD) Cast plastics ou Résines
Une fois formés ces plastiques ne sont plus déformables par la chaleur. On les produit dans des moules ou par pressage au cours de la polymérisation. Les matériaux bruts sont retravaillés à froid.
Les principales classes de TD pour la bijouterie ancienne sont les phénoplastes et les plastiques à base de caséine. Les résines sont plus récentes.
Test
Pour différencier ces deux types de plastique on applique une aiguille chauffée qui fera un trou dans les TP et pas dans les TD. Ce test est évidemment nuisibles pour les TP. Si une trace de moulage ( une fine ligne en relief faisant un tour complet de la pièce) est perceptible on est quasi certain qu'il s'agit de TP, c'est courant pour les TP styréniques, parfois pour les acryliques, rarement pour les cellulosiques. Comme le moulage des TD est onéreux ces matériaux sont plutôt produits en tubes ou en plaques qui seront découpés et éventuellement sculptés ou gravés puis polis.
Les principaux plastiques utilisés en bijouterie
Les plastiques naturels
Certaines matières naturelles ont des propriétés comparables aux TP et aux TD. Le plus connu est l'ambre qui est un TP d'origine végétale. Certains arbres produisent des résines qu'on peut utiliser en bijouterie comme le copal.
Le celluloïd
Celluloïd est en fait une marque de Hyatt Bros, Newark, New Jersey (1868). C'est de la nitro-cellulose. Le celluloïd est très inflammable. On le remplace actuellement par l'acétate de cellulose (CA). qui est plus stable. On le produit à partir de coton ou de bois ce qui en fait un matériau de plus en plus cher et donc de moins en moins utilisé.
La bakélite
Le gantois Léo H. Baekeland a découvert ce produit en 1907. Il le commercialise aux Etats-Unis. C'est une résine phénolique ou phénoplaste (PF). Dans le même genre on produit des aminoplastes à base d'urée (UF), ("Beetle" aux USA) ou de mélamine (MF) Ces plastiques sont tous assez résistants à la chaleur. Les coloris sont très variés mais s'altèrent avec le temps.
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