Bio Jensen

Biographie de Georg Jensen 

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Une traduction anglaise est disponible :


Établie à partir du livre de L.C. Nielsen, publié à Copenhague en 1920 :


La joie de contempler une belle création, où l'utilité aussi bien que la beauté se combinent, semblait pendant la seconde moitié du 19e siècle noyée dans un déluge d'objets de goût médiocre, de produits mal fabriqués. Dans ce contexte, la production d'un artiste également artisan, était rendue impossible par l'esprit de l'époque, tourné vers les biens industriels bon marché.

Cependant cet état des choses ne se manifesta pas sans que des artistes notoires ne s'en inquiètent. Ils tentèrent d'y répondre en essayant de préserver l'intérêt artistique dans l'art industriel. En Angleterre et en France, des artistes ont été des précurseurs dans cette orientation, tels Walter Crane et William Morris. Le sculpteur Georg Jensen a été le premier au Danemark à unir art et artisanat industriel.

Le nom de Jensen est maintenant bien connu au point que l'on peut parler d'un style Jensen. A Londres, Paris, Berlin et New-York, le nom a le même sens, l'artiste est devenu identique à son travail, sa personnalité est cachée derrière lui et l'imprègne. Cette notoriété lui est venue plus vite qu'on aurait pu l'espérer, peu d'artiste l'on atteint aussi rapidement.

Georg Jensen est né en 1866 à Raavad où son père travaillait dans l'usine locale de fabrication de couteaux. Dans ce village entouré de bois, de lacs et de prairies, il acquit une connaissance intime de la nature dont son art s'est inspiré. Beaucoup de ses œuvres présentent une ornementation végétale caractéristique.

Étant peu fortuné, il est entré encore jeune comme apprenti chez un bijoutier. Sa première formation a donc été celle d'un artisan. A la fin de son apprentissage en 1884, il a poursuivi des études à l'école technique avant d'entrer à l'académie des beaux-arts. Il passe son examen final de sculpteur en 1892. La même année, il expose sa première œuvre d'art, « The Harvest Boy » à Charlottenborg. Elle suscite de grands espoirs pour son développement artistique mais ne trouve pas d'acheteur. Il expose d'autres œuvres ensuite dont le « Wild Boar Hunter » pour lequel il obtient la médaille d'or de l'Académie et une importante allocation de voyage. Elle lui permet d'entreprendre ses premiers voyages à l'étranger. Il a alors près de 30 ans, c'est homme mûr doublement armé comme artiste et artisan.

Entièrement tourné vers la sculpture, il fut alors très près de se détourner de l'artisanat. Mais le destin l'a voulu autrement. Il a observé à Paris comme en Italie, des artistes travaillant simultanément comme artisans, conservant en même temps leur réputation artistique. Réalisant cela, il a étudié les objets en or et en argent avec le même intérêt que la sculpture et les tableaux. Après Paris où il avait fait la connaissance de nombreux artistes, il s'est rendu en Italie. Ce monde de beauté l'impressionna profondément, sans pour autant le priver de sa personnalité typiquement danoise. Rentré au Danemark, il en ramena plein de nouvelles idées.

La sculpture n'étant pas rémunératrice, il a travaillé pour diverses usines de céramique, notamment celle où son ami Joachim était chef artistique. En parallèle, il construisit avec ce dernier, un four qui leur permettait après le travail en usine, de réaliser des œuvres plus artistiques dans leur modeste atelier personnel. C'était une joie pour eux de créer à volonté et d'expérimenter. Ils exposent pour la première fois à l'exposition universelle de Paris en 1900. Ils obtiennent un grand succès et plusieurs de ces œuvres sont vendues. Mais cela ne suffit pas à couvrir leurs dépenses ni surtout cela ne permet pas de poursuivre les expériences nécessaires.

Ils s'installent alors à Birkerod. Jensen décide de reprendre le métier artisanal auquel il a été formé : la joaillerie et l'orfèvrerie. Ses premiers bijoux sont bien accueillis. Stimulé par ce succès, il se lance de plus en plus dans ce travail qui semble lui offrir plus de chances que la céramique, constamment ignorée par le grand public. Au printemps 1904, Jensen ouvre son premier atelier de bijoutier : une pièce modeste au 36 Bredgade.

On pourrait considérer que cet atelier ouvre une nouvelle phase dans l'histoire de l'art industriel danois. Le style Georg Jensen y est créé. Le prestige du travail de l'or et de l'orfèvrerie n'était alors pas très élevé. Il manquait un style original. Il semblait dominé par l'influence allemande. Avant d'ouvrir son atelier, Jensen avait approché un ou deux orfèvres parmi les plus connus de Copenhague avec des plans et dessins qu'il souhaitait les voir réaliser. Aucun d'entre eux n'a osé prendre ce risque. Mais le public a apprécié et le style Jensen est devenu à la mode. Il a été copié ce qui a mis en péril l'activité de Georg.

Ce dernier ne comptait pas se limiter aux bijoux. S'il avait commencé par cela, c'est que les acheteurs étaient plus faciles à trouver et que le capital requis ne dépassait pas ce qu'il possédait. Cependant dès le début, il avait commencé à travailler sur des objets en argent, de l'argenterie de table : fourchettes, couteaux, cuillères, salières, tamis à sucre, théières, ... Son atelier est devenu connu, son art a obtenu la reconnaissance publique. La production s'est amplifiée d'année en année.

En 1905 en Allemagne, il est reconnu pour la première fois à l'étranger dans ce domaine. L'œuvre ensuite n'a pas arrêté de grandir, sans perdre son originalité, ses œuvres sont de plus en plus fines. A l'exposition universelle de Bruxelles en 1910, il remporte une médaille d'or. Sa position de leader devient incontestable. Il se concentre sur l'argenterie, rénove les anciens modèles mais en créé aussi de nouveaux ; les dessins de son ornementation sont parfaitement contrôlés, sa technique est parfaite.

Il va surmonter difficilement les problèmes dus à la guerre mais il pourra cependant ouvrir des magasins dans différentes villes d'Europe et des États-Unis. Il participe à de nombreuse expositions et remporte des prix et des distinctions.

Un critique français écrira en 1920: « Cet artiste rare n'est sans doute pas seulement le plus remarquable au Danemark mais dans toute l'Europe ». Il a été mis à l'honneur et grâce à lui, l'art industriel danois également.

La chronologie donne une idée de l'ampleur de son activité.

  1. Chronologie (Jørgen E.R. Møller 1984)

1866

Le 31 août, Georg Arthur Jensen est né à Rådvad. Son père, Jorgen Jensen, est forgeron à l'usine de Rådvad.

1872-1879

Élevé à l'école de l'usine Rådvad pour les enfants des travailleurs, au village de Lundtofte.

1879

Aide son père dans son travail à l'usine de Rådvad.

1880

La famille Jensen déménage de Rådvad à Copenhague et Georg Jensen obtient un emploi d'apprenti orfèvre à Copenhague.

1880-84

Années d'apprentissage Le dimanche, il assiste à « De Massmanske » Søndagsskoler »(école technique) à Copenhague.

1884

Complète son apprentissage d'orfèvre.

1885-87

Travaille dans l'atelier d'un orfèvre de Copenhague. En même temps il fréquente une école technique où il rencontre Christian Joachim

1887

Accepté par le professeur Theobald Stein en tant qu'étudiant à l'Académie Royale des Beaux-Arts de Copenhague au département de sculpture.

1889

Exposition du buste de son père à Copenhague.

1891

7 avril, marié avec Marie Christiane Antonette Wulff. Plus tard dans l'année leur fils Vidar est né. Le premier grand travail de Georg Jensen, sculpture "The Harvester" est acceptée par "Charlottenborg" pour la prochaine exposition du printemps.

1892

Diplômé de l'Académie en tant que sculpteur.

1895

Le 3 mars, son père meurt. Plus tard dans l'année, son deuxième fils Jorgen est né.

1897

Le 20 novembre, sa femme Antonette meurt d'une maladie rénale. « Le Printemps » sculpture rejetée par l'Académie pour l'exposition annuelle

mais Johan Rohde propose de l'exposer à « Den Frie«.

1898

Georg Jensen commence à travailler la céramique avec Joachim Petersen.

1899

L'une de leurs œuvres, "The Maid on the Jar", a été sélectionnée pour être exposée au pavillon danois à l'Exposition universelle de Paris.

1900

Georg Jensen et Joachim Petersen reçoivent une distinction honorifique pour leur propre exposition à l'exposition de Paris. Une bourse de voyage est accordé par l'Académie à Georg Jensen lui permettant de passer deux ans à l'étranger. Il se rend à Paris où "l'art nouveau" prévaut et rencontre le peintre danois Ejnar Nielsen, avec qui il continue de Florence et Rome. De retour à Paris, Ejnar Nielsen dresse le portrait de Georg Jensen appartenant maintenant au Musée d'Art Décoratif de Copenhague. En 1966 ce portrait a été utilisé par la poste danoise Autorités pour commémorer le centenaire de la naissance de Georg Jensen.

1901

Retourne au Danemark et reprend le travail de la céramique avec Joachim dans un nouvel atelier à Birkerød, à 15 miles au nord de Copenhague. Pour des raisons financières, Georg Jensen est obligé de travailler comme orfèvre dans divers ateliers à Copenhague pendant la journée, tout en travaillant à sa poterie le soir et la nuit. Finalement, il devient directeur de la Mogens Ballin silverworkshop et est autorisé à exposer des pièces sous son propre nom. Parmi elles se trouve la boucle de ceinture "Adam et Eve" appartenant désormais au Musée des Arts Décoratifs de Copenhague.

1902

Le 2 février, sa mère meurt. Plus tard dans l'année, exposition de travaux de céramique.

1904

Le 19 avril, ouvre son premier petit atelier au 36. Bredgade. Le 30 Septembre il épouse Maren Pedersen, Magne. Exposition. d'une collection de l'Art avec un succès écrasant.

Magne donne naissance à sa fille Vibeke.

1905

Le musée Folkwang à Hagen, en Allemagne, lui achète de l'argenterie. Van de Velde visite son atelier. Grande exposition d'automne à Charlottenborg où le Musée des Arts décoratifs achète une théière en argent, le design no. 2, plus tard connu comme le modèle « Magnolia »

1906

Collaboration avec d'autres artistes, parmi lesquels Johan Rohde et le peintre Mold-Hansen. Son art est très apprécié par les critiques d'art. Se déplace de Birkerød à Copenhague à proximité de son atelier. Son ami Joachim devient le gérant "Aluminia", premier jeu complet d'argenterie design no. 4. Création du motif "Antik" ou "Continental".

1907

Le 7 janvier, Magne meurt de la tuberculose. Georg Jensen se déplace avec enfants de Copenhague à une maison à Charlottenlund. Il rencontre Laura Julie Johanne Nielsen, qui devient sa troisième épouse le 15 Novembre.

1908

L'exposition au musée d'art décoratif est très appréciée.

1909

A Berlin, Carl Dyhr ouvre le premier magasin Georg Jensen à l'étranger. Invitation à l'exposition au « Salon d 'automne d' Art décoratif à Paris ». Harald Nielsen devient apprenti dans l'atelier de

Bredgade, et montre un grand talent pour la conception d'argent.

1910

Médaille d'or à l'Exposition universelle de Bruxelles. Expositions annuelles à Paris

1911

Le sculpteur danois Gundolph Albertus se joint à l'atelier de Bredgade. Il épousera la belle-sœur de Jensen. Il devient directeur adjoint de « Georg Jensen Sølvsmedie A / S, ». Orfèvrerie construite en 1918 à Ragnagade, Copenhague.

1912

L'atelier au 36, Bredgade devient trop petit et est déplacé à des locaux plus grands à Knippelsbrogade. En même temps son magasin à Copenhague au 21 Bredgade reste ouvert. En juillet, naissance de leur fille Lise.

1913

Georg Jensen reçoit le Diplôme d'honneur lors d'une exposition à Gand. Johan Rohde signe un contrat avec Georg avec lui en tant que designer permanent.

1914

Carl Dyhr suggère d'ouvrir les boutiques de Georg Jensen à Paris. Londres New York, mais le déclenchement de la Première Guerre mondiale ruine tous les plans. Exposition à l'Exposition balte de Malmö en Suède, où le marchand d'art suédois Nils Wendel achète tout pour vendre dans ses élégantes salles d'exposition de Stockholm. En septembre, naissance de leur fille Birgitte.

1915

La Première Guerre mondiale force Carl Dyhr à fermer boutique à Berlin. Prix ​​à l'Exposition universelle de San Francisco, où le magnat de la presse William Hearst achète la majorité de ses œuvres

1916

Nils Wendel à Stockholm est maintenant le plus grand client de Georg Georg Jensen Sølvsmedie est fondé en tant que société par actions pour lever des capitaux pour l'agrandissement de l'atelier Georg Jensen est président et directeur artistique de l'entreprise

1917

En octobre, naissance à leur fils Søren. Thorolf Møller épouse Maria, la sœur aînée de Johanne, qui a été pendant des années secrétaire de Georg Jensen. L'atelier de Knippelsbrogade devient trop petit et s'installe dans une nouvelle usine à Ragnagade, qui reste le seul endroit au monde où l'on fabrique leur célèbre argenterie. Le magasin Bredgade est entièrement reconstruit après les plans de Johan Rohde. Le magasin de Paris ouvre ses portes rue Saint Honoré, juste en face de la place Vendôme. Le 7 août, Johanne meurt de la grippe espagnole.

1919

De grands problèmes d'après-guerre dans de nombreux pays. Georg Jensen a besoin de capitaux frais. Beau-frère Thorolf Møller et P.A. Pedersen, admirateur aisé et collectionneur de ses œuvres, lui accorde des prêts privés. La première crise est terminée.

1920

Frederik Lunning, un marchand de livres et d'art qui avait vendu de l'argent à Georg Jensen dans son magasin d'Odense, au Danemark, devient gérant de la boutique Bredgade. Organise une grande exposition à "Charlottenborg" pour renforcer l'intérêt pour l'argent de Georg Jensen parmi les Danois Une exposition similaire organisée à Stockholm Georg Jensen nommé "Associé de la Société Nationale des Beaux Arts" en France. Le 31 juillet, il épouse Agnès Christiansen, sa quatrième femme.

1921

Poursuite des problèmes financiers pour l'orfèvrerie, malgré des prêts privés de Thorolf Møller et P.A. Pedersen. Frederik Lunning se rend en Belgique et en Angleterre pour trouver de nouveaux marchés. Loue une boutique à Maddox Street, Londres, mais les commandes sont assez insignifiantes. Le magasin actuel Georg Jensen à 15 New Bond Street n'a pas été ouvert avant 1930. En mars leur fille Mette est née.

1922-1923

Années très difficiles pour l'orfèvrerie,

1923

Dans une dernière tentative pour sauver l'orfèvrerie, Frederik Lunning est envoyé aux États-Unis avec une grande collection des œuvres les plus connues, financée par Thorolf Møller et P.A. Pedersen. "Grand Prix" lors d'expositions à Rio de Janeiro, Bruxelles et Barcelone. 1924 Frederik Lunning vend avec succès la majeure partie de la collection et commande plus à la Silversmithy. A/C Ouverture premier magasin Georg Jensen à New York, bien que ce ne soit pas le fameux magasin Fifth Avenue qui n'ouvre pas avant 1935. P.A. Pedersen prend en charge la gestion de Silversmithy, et Thorolf Møller prend la direction du magasin de détail Georg Jensen et Wendel A / S, qui est nommé fournisseur à la Cour royale danoise.

1925

Georg Jensen ne peut accepter la nécessité de restrictions financières et s'installe à Paris, ouvrant son propre atelier. Décerné "Grand Prix" à l'Exposition universelle de Paris. Un magasin Georg Jensen est ouvert à Barcelone.

1926

Retour au Danemark pour reprendre la direction artistique. Célèbre son 60ème anniversaire le 31 août entouré de tout le personnel de l'Orfèvrerie. Acclamé le plus grand orfèvre de son temps par les journaux danois et étrangers. Carl Dyhr ouvre un nouveau magasin Georg Jensen à Berlin.

1927

En août, leur fils lb est né.

1929 Prix "Grand Prix" à l'Exposition universelle de Barcelone.

1932

Exposition au Goldsmiths Hall de Londres comme seul orfèvre hors de Grande-Bretagne.

1935

18 février, Johan Rohde meurt. Grand Prix à l'Exposition universelle de Bruxelles. Un magasin Georg Jensen ouvre ses portes rue Royale à Bruxelles. Le 2 octobre, Georg Jensen meurt et est enterré au cimetière Hellerup.

Un catalogue Jensen (Chicago 1992); en anglais

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Un essais sur la technique de Jensen

Il semble que pour faire une pièce en repoussé, le premier travail consiste à marteler la plaque d'argent sur un pitch assez dur et à poursuivre sur le verso pour une première ébauche. Après cela, la pièce se termine presque de la même manière sur le côté recto sur un pitch assez mou. La touche finale se fait par gravure. Pour la coloration de certaines pièces en noir, il existe beaucoup de composants chimiques pour oxyder l'argent. Le plus commun est appelé «foie de soufre» qui est un mélange de plusieurs sulfures (principalement de potassium). Ce serait aussi le plus commun à son époque. Il est encore le plus utilisé par les artisans d'aujourd'hui. Je pense que la pièce entière est très légèrement oxydée que les parties creuses presque noires sont colorées avec une brosse immergée dans la solution. Une autre possibilité est de plonger la pièce entière dans la solution et en polissant uniquement les parties bombées. Je pense, en regardant les bijoux que les deux sont tous deux utilisés selon la forme de la pièce. Le polissage vient ensuite. Comme vous polissez après la coloration, les zones creuses restent plus sombres avec les zones surélevées qui sont polies.

Après cela, une pièce plate avec les marques est jointe à l'arrière de la pièce décorée. D'autres parties du bijou sont réunies et soudées. Plus tard, vers environ 1912, des machines sont utilisées pour une première mise en forme et finis à la main. Il serait intéressant de demander à un bijoutier s'il s'agit d'une technique possible.

An essay on Georg Jensen technique

It seems that to make a repoussé piece the first path is to chase the silver plaque on a quite hard pitch and chased on the verso side for a first draft. After that the piece is nearly finish the same way on the recto side on a rather smooth pitch. The final touch is done by engraving. For the coloration of some parts in black there a lot of chemical components to oxidize the silver. The most common is called "liver of sulfur" which is a mixture of several sulfides (mainly potassium), "foie de soufre" in French. It would also have been the most common in his era. It is still the most widely used by today's craftsmen. I feel that the entire piece is very slightly oxidized than the nearly black embossed parts are coloured with a brush dipped in the solution. Another possibility is to dip the entire piece in the solution and by polishing only the embossed place still black with a nice gradation. I think, looking to the jewels that the two are both used depending of the shape of the piece. Also the application of any chemical to darken the item has to be done after any soldering. Polishing being last. Since you are polishing last the embossed areas remain darker with the raised areas being polished.
After that a flat piece with the marks is joined on the back of the decorated one. The other parts of the jewel are joined together and soldered. Later about 1912 machines are used for the chasing and finished by hand. It would be interesting to ask a jeweler if it is a possible technique.

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